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Les dérives : les influenceurs toxiques

Récemment, je suis tombé sur un article de The Guardian qui parlait des influenceurs qui se la jouent « mâles alpha » et qui continuent de faire des vagues sur les réseaux. L’article zoomait sur Sneako, un streameur qui cartonne sur Rumble avec des phrases choc du style : « Un vrai mec impose le respect, les femmes suivent ou dégagent. » Ça passe auprès de plein de jeunes mecs qui matent ses lives, admirant ses caisses de luxe et son attitude de boss. The Guardian expliquait que des ados, parfois même des collégiens, commencent à singer ces discours, genre en chambrant leurs potes ou leurs copines avec des remarques misogynes pour se donner un genre. Ça m’a fait bizarre de voir comment ce type, avec son look de bad boy, peut embobiner des gamins en quête de repères.

L’article citait aussi d’autres figures, comme un certain « Alpha Mentor » (un pseudo, clairement), qui vend des formations en ligne pour devenir un « mâle dominant ». Ce gars promet à ses abonnés, souvent des jeunes de 15-20 ans, qu’ils vont pécho des filles et rouler en Lambo s’ils suivent ses conseils, comme « ignorer les émotions » ou « toujours avoir le dernier mot ». The Guardian rapportait des témoignages de profs qui galèrent avec des élèves qui répètent ces idées en classe, genre en disant que « les filles doivent se taire » ou que « la gentillesse, c’est pour les faibles ». C’est flippant de voir comment ces influenceurs surfent sur l’insécurité des ados pour leur vendre un mythe de virilité qui les pousse à être arrogants ou carrément toxiques avec leur entourage.

Le pire, c’est quand l’article a mentionné les dérives de ces mecs. Certains, comme Sneako, ont été bannis de plateformes mainstream mais continuent de rameuter des fans sur des apps moins régulées. D’autres, comme un influenceur anonyme cité, ont été épinglés pour des arnaques liées à leurs « cours de succès » bidons. The Guardian parlait aussi d’études récentes montrant que ces discours augmentent l’agressivité chez les jeunes, avec des cas où des ados se bagarrent pour « prouver qu’ils sont alpha ». Ça m’a fait réfléchir : ces gars vendent un rêve de pouvoir, mais en vrai, ils enferment leurs fans dans une spirale de colère et de frustration. Leur vision du « mâle alpha » est juste une caricature qui fait plus de mal que de bien, surtout à des jeunes qui cherchent juste à trouver leur place.


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